« J’ai mieux aimé les tableaux que la vie »

Jean Planque

Sonia Delaunay

(1885 – 1979)

Jean Planque rencontre Sonia Delaunay au milieu des années cinquante et entre de plain pied dans cette œuvre qui a rompu toute attache avec l’univers figuratif. Contrairement à beaucoup de ses contemporains, cette artiste ne ressent pas l’abstraction comme le résultat d’un douloureux renoncement à un passé trop longuement dominé par l’illusionnisme. Ses origines orientales et ses souvenirs d’enfance en Ukraine lui ont permis d’accéder très tôt et naturellement au langage des couleurs et d’en disposer avec une aisance qui traverse toute sa carrière. A partir de la couleur pure, qu’elle considère comme une énergie primordiale, elle est capable de créer des plans et des rythmes qui organisent la surface, mais également des rapports chromatiques qui vont du chaud au froid, du doux à l’aigu. Jean Planque admirait cette diversité d’invention. Il acquit très tôt plusieurs œuvres à l’atelier.

Composition. Rythme coloré, 1950

Gouache, traces de crayon sur Arches épais

57,8 x 39,5 cm