« J’ai mieux aimé les tableaux que la vie »

Jean Planque

Antonì Clavé

(1913 – 2005)

Planque éprouva dès sa première rencontre avec Antonì Clavé une vive sympathie pour le peintre catalan. Il se sent à l’aise en sa compagnie, il aime sa personnalité d’artiste inquiet, authentique et généreux. Il admire par ailleurs l’homme de métier, menant une vie saine et régulière, qui lui enseignera un jour la technique de l’eau-forte. De son côté Planque encouragera l’artiste à persévérer quand les doutes l’assaillent et il essayera à maintes reprises de favoriser la vente de ses œuvres en organisant des expositions, notamment à Bâle et à Zurich. S’il reproche parfois à cette œuvre d’être par instant trop liée à une tradition locale particulière, le collectionneur reconnaît que c’est aussi de cette fidélité aux racines profondes que cette œuvre tire sa force et son pouvoir de conviction. De Clavé Planque a acquis au cours des ans une toile nocturne, Poisson noir, et une grande tapisserie. A chaque passage de l’an, il recevait de son ami des cartes de vœux sous forme de délicates compositions avec collages, frottages, empreintes, qui témoigne de cette fraternité entre les deux hommes.

Poisson noir, 1960

Huile et collage sur panneau de novopan

91,5 x 73 cm

© 2017, ProLitteris, Zurich