« J’ai mieux aimé les tableaux que la vie »

Jean Planque

Paul Basilius Barth

(1881 – 1955)

 

L’Intérieur au nu de Paul Basilius Barth est le premier tableau qui soit entré dans la collection de Jean Planque. Ce dernier en fait l’acquisition à la galerie Moos de Genève l’année même de la composition de la toile par l’artiste bâlois, et cela à un prix accessible pour le jeune employé de commerce qu’il était encore : 400 francs suisses – qu’il régla pourtant en deux fois. Planque avait été frappé par la fermeté de cette composition qui lui rappelait Cézanne sous l’influence duquel il vivait alors. Il ne s’est jamais séparé de cette toile dont il aimait non seulement le savant étagement des plans qui permet à l’œil d’aller et venir longuement dans l’espace mais surtout l’aisance avec laquelle le peintre a disposé sa figure dans la lumière venue de la droite, modelant avec sensualité le corps de la jeune femme. Planque eut l’occasion de faire la connaissance du peintre, déjà âgé, quelques années plus tard, grâce à son ami Walter Schüpfer. Barth avait travaillé à plusieurs reprises à Paris, notamment dans l’entourage de Matisse et de Marquet. Ses récits ont pu susciter chez Planque le désir de s’y rendre.

Nu, 1937

 

Huile sur toile

55 x 46,5 cm