« J’ai mieux aimé les tableaux que la vie »

Jean Planque

Fernand Léger

(1881 – 1955)

Planque s’est immédiatement senti attiré par le naturel de Léger. Lors de sa collaboration avec la galerie Beyeler, il a beaucoup fait pour l’œuvre de cet artiste, aidé en cela par l’intérêt que la ville de Bâle, ses collectionneurs et ses musées ont su très tôt manifester à l’artiste. La Rose et le Compas est réalisée en pleine période « Puriste ». Avec Amédée Ozenfant et Le Corbusier (les fondateurs de ce mouvement), Léger se concentre sur une simplification des formes et réalise des natures mortes où la profondeur disparaît pour magnifier l’objet et son cadre. Dans cette composition, toute émotion extérieure au fait plastique semble avoir été bannie afin de laisser agir la seule beauté de la forme et les plans de couleur pure. Et pourtant, un profond lyrisme émane de cette association d’objets démesurément agrandis, synthétisés, profilés : la rime entre la rose et le compas ne pouvait mieux convenir à Jean Planque, qui n’aura de cesse dans ses choix de marier la beauté naturelle à la rigueur de l’expression.

La Rose et le compas, 1925

Huile sur toile

65 x 50,3 cm

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