« J’ai mieux aimé les tableaux que la vie »

Jean Planque

Aloïse

(1886 – 1964)

 

C’est par l’intermédiaire de Jean Dubuffet que Planque rencontre l’univers d’Aloïse et celui de l’art brut auquel, à vrai dire, il n’adhère qu’à moitié. Internée dans un asile psychiatrique, cette malade schizophrène qui rêvait d’être cantatrice et qui vécut un amour imaginaire pour l’empereur de Prusse, Guillaume II, s’adonne au dessin et sera suivie toute sa vie par la doctoresse Jacqueline Porret-Forel qui deviendra grâce à Dubuffet une proche amie du collectionneur. S’il juge que cette femme attachante qu’il rencontrera à plusieurs reprises est imperméable au monde, perdue dans son délire imaginaire, Planque reconnaît toutefois le « génie à l’état de pureté » de l’artiste dont il privilégie les dons plastiques et esthétiques là où ses amis interrogent de préférence le contenu de ces images pleines de trouble et d’inexplicable.

Reine bleue, vers 1948

 

Crayon, gouache et craies de couleur sur papier kraft pli

97,2 x 52,1 cm