« J’ai mieux aimé les tableaux que la vie »

Jean Planque

Félix Vallotton

(1865 – 1925)

 

Jean Planque éprouvait pour la peinture de Vallotton des sentiments mélangés. Il admirait chez ce compatriote la tension de ses images, cruelles, sans concession, obtenues avec une maîtrise de ses moyens techniques extraordinaires. « Que cet artiste ayant vécu à Paris dans le voisinage des nabis sa vie durant, soit resté si intransigeant, si purement lui-même, sans aucunement subir l’influence des autres peintres qu’il fréquentait, avec lesquels il vivait, est extraordinaire et dénote un caractère d’une rare dimension, une vocation si totalement suivie toute sa vie durant… » écrit-il en 1972. Deux ans plus tard, visitant une exposition consacrée à l’artiste par le Kunstmuseum de Winterthour, Planque précise que ce qu’il préfère dans l’œuvres sont les paysages remontant aux années 1900-1905, peints autour de Paris et sur les bords de la Seine. Il considère donc que le paysage que Beyeler lui offre en 1956, pour le remercier d’avoir facilité la vente d’un important Matisse au MoMA de New York appartient bien à la meilleure période de l’artiste.

L’Estuaire de la Seine. Marine, 1901

 

Tempera sur carton

23 x 41 cm