Sam Francis
(1923 – 1994)
Jean Planque rencontre Sam Francis en 1959, à New York, où il est envoyé pour le compte de Beyeler. A cette occasion il acquiert pour la galerie une cinquantaine de petites gouaches. Dans ce lot il choisit pour lui-même une dizaine de feuilles et fait cadeau à quelques amis privilégiés de l’une ou de l’autre. Les cinq œuvres conservées par Jean Planque sont toutes de petit format. Mais la lumière ne se calcule pas en surface, c’est son intensité qui importe. Sam Francis parvient à maintenir l’éclat lumineux dans ses œuvres grâce au blanc qui, venu du fond, insuffle leur force aux couleurs. A cette époque de sa carrière, Sam Francis intensifie le contraste entre le fond blanc et des couleurs de plus en plus épaisses, opaques, dont la saturation est censée accroître l’irradiation de la lumière qui lutte avec énergie pour franchir le rideau des rouges, bleus, jaunes et noirs.
Sans titre, 1959
Gouache sur papier
14,4 x 28,1 cm
© Sam Francis Foundation, California / 2017, ProLitteris, Zurich