« J’ai mieux aimé les tableaux que la vie »

Jean Planque

Hans Reichel

(1892 – 1958)

 

C’est à la faveur des expositions préparées par la Galerie Jeanne Bucher que Jean Planque a pu se familiariser avec l’œuvre de Hans Reichel, peintre allemand, qui fut dans les années vingt proche de Rainer Maria Rilke et de Paul Klee. Tout dans ce monde était fait pour retenir le Suisse : l’intimité du format, le refus des effets superficiels, une poésie issue d’une imagination qui ne trahit jamais ses moyens d’expression. Reichel tire de l’observation de la nature d’inépuisables motifs à métamorphose, des lois et des rapports qui l’aident à faire surgir, sur de tout petits bouts de papier, un univers intérieur d’une richesse infinie. Ce peintre raffiné et cultivé trouve dans l’aquarelle un moyen particulièrement bien adapté à transposer les douces dérives de son imaginaire. Fluidité et transparences du médium appellent en effet à la rêverie favorisant l’apparition de petits univers organiques où bat une vie précaire et se déplacent des créatures tranquilles, colorées, comme poissons et oiseaux.

Composition, 1943

 

Aquarelle sur papier

12,4 x 11,5 cm