« J’ai mieux aimé les tableaux que la vie »

Jean Planque

Nicolas de Staël

(1914 – 1955)

 

Que toute référence au monde extérieur ait disparu de ses œuvres à partie de 1943 n’a jamais incité Nicolas de Staël à se considérer comme un artiste abstrait. Au contraire, il revendiquait avec conviction son appartenance à la figuration, mais à une figuration non plus mimétique mais poétique, manifestée dans l’acte de peindre. Jean Planque n’a jamais séparé dans son esprit la première période du peintre de celle qui l’a suivie. Il en mesurait parfaitement la continuité car à ses yeux on ne peint pas, comme le déclare de Staël lui-même, « ce que l’on voit ou croit voir… mais on peint à mille vibrations le coup reçu ». Jean Planque accompagne l’œuvre de Nicolas de Staël en préparant notamment plusieurs expositions à la galerie Beyeler. Le collectionneur était également sensible au tempérament de l’artiste qui connaissait très bien la peinture du passé et s’efforçait non pas de la renier mais au contraire de s’appuyer sur ses bases pour tenter de reconstruire un nouveau langage.

Paysage, Marine, 1954

 

Huile sur toile

60 x 81 cm