« J’ai mieux aimé les tableaux que la vie »

Jean Planque

Claude Monet

(1840 – 1926)

 

Jean Planque a contribué à la reconnaissance de l’œuvre tardive de Monet, longtemps considérée comme secondaire et fruit du travail d’un homme à la vision déformée. Il parvint à convaincre le fils du peintre, Michel Monet, de dévoiler ce travail qui révolutionne alors, dans les années 1950, l’histoire de l’abstraction à Paris. Quand, des années plus tard, Jean Planque redécouvre l’ensemble légué au Musée Marmottan, son émotion est toujours aussi forte : « Lors donc de cette visite faite à Marmottan il y a quelques semaines, mon émotion fut énorme, tumultueuse et c’est anéanti que je suis sorti de là. […]. Le croisement des couleurs, se chevauchant, repassant du dessus au dessous, dans toutes leurs variétés, leur richesse, quelle leçon. Là, on peut vraiment se faire une idée exacte de l’importance de cette œuvre et de sa « nouveauté »» Jean Planque, Journal, novembre 1973. Les deux toiles présentes dans la collection de Jean Planque, à la limite de la figuration, ont été offertes au collectionneur par Michel Monet en reconnaissance de ses conseils pertinents.

Leicester Square, 1901

 

Huile sur toile

80,5 x 64,8 cm