Antoni Tapiès
(1923 – 2012)
Jean Planque découvre l’œuvre d’Antoni Tapiès en 1950, lors d’une exposition de la jeune peinture espagnole au Musée d’art et d’histoire de Genève : « Rien ne m’avait frappé hors un tableau qui me fascina. Quelques années après, travaillant pour Beyeler, je passais rue de Seine et en vitrine, chez Stadler, il y avait un tableau qui immédiatement me remémora celui vu à Genève. Je savais et je sentis en moi la même émotion, la même fascination. J’entrai. Et cette exposition qui durait depuis bien quelques jours n’avait aucun succès. Nous achetâmes environ une vingtaine de tableaux de ce peintre. » Jean Planque, Journal, 7 octobre 1973. La galerie Beyeler acquit plus tard de nombreux tableaux d’Antoni Tapiès.
Malgré son amour précoce pour l’œuvre, Planque ne suivit pas le peintre dans ses nouveaux développements où il ne retrouvait pas l’austérité qui l’avait tant attirée devant ces toiles où matières et couleurs se conjuguent pour allumer un feu sourd, intense.
Gris avec bande transversale claire, 1960
Peinture au sable et empreinte sur toile
65 x 54 cm
© Fundació Antoni Tàpies / 2017, ProLitteris, Zurich