Mark Tobey
(1890 – 1976)
Au tout début de leur collaboration, Jean Planque signale à Ernst Beyeler l’œuvre de Mark Tobey qui n’est alors connue que de quelques amateurs européens. En 1956, il recommande encore au Bâlois, qui se rend à New York d’aller visiter l’atelier de cet artiste. Beyeler reviendra avec une quarantaine d’œuvres de l’Américain… L’intérêt porté par Planque aux abstractions de Tobey est guidé par le même mouvement de curiosité que celui qui l’attirera vers les texturologies de Dubuffet. Il entrevoit dans les subtiles variations de structures et les recherches de matières de l’un et de l’autre l’évocation des espaces infinis que la nouvelle astronomie révélait alors aux hommes. Il est toutefois surprenant que le collectionneur n’ait jamais acquis une toile plus importante de cet artiste, définitivement installé à Bâle depuis 1960, avec qui il avait des contacts simples et réguliers, et dont il disait avec admiration qu’il était l’un des créateurs les plus cultivés et en même temps l’un des plus attentifs de son époque.
Composition à l’or, 1960
Encre, gouache, peinture à l’or sur papier maculature jauni
17,2 x 24,4 cm
© 2017, ProLitteris, Zurich